En Guyane, la structure familiale suit un schéma bien différent de celui de la France hexagonale. En 2021, sur les 104 600 mineurs, la majorité vit avec un seul parent, le plus souvent leur mère. Dès leur première année, plus d’un enfant sur deux est déjà dans une famille monoparentale, une tendance qui contraste avec la métropole, où ce phénomène s’accentue généralement avec l’âge, au fil des séparations.
🔹 Une monoparentalité précoce et dominante
Contrairement à l’Hexagone, où les ruptures conjugales sont la principale cause des familles monoparentales, en Guyane, cette réalité est préexistante dès la naissance pour une grande partie des enfants. La résidence alternée reste extrêmement rare dans la région.
🔹 Des fratries plus grandes, mais des conditions de vie précaires
Les familles guyanaises se distinguent aussi par une taille moyenne des fratries plus importante qu’ailleurs en France (hors Mayotte). Pourtant, la précarité pèse sur le quotidien des enfants :
✔ Un niveau d’instruction limité : la majorité des familles ont une personne de référence sans diplôme.
✔ Un accès à l’emploi difficile : en Guyane, la part des familles où le parent référent travaille est deux fois plus faible qu’en métropole.
✔ Des logements suroccupés : de nombreux enfants grandissent dans des espaces restreints, amplifiant les défis liés aux conditions de vie.
🔹 Un enjeu social et économique majeur
Ces réalités soulèvent des questions cruciales : comment améliorer l’accès à l’éducation, à l’emploi et au logement pour garantir un meilleur avenir à ces enfants ? La monoparentalité, combinée à la précarité, met en lumière la nécessité de politiques adaptées à la singularité du territoire guyanais.
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