Un drame glaçant a secoué Puget-sur-Argens (Var) samedi soir. Un homme de 53 ans, pratiquant le tir sportif, a ouvert le feu sur deux de ses voisins :
- Hichem Miraoui, 35 ans, d’origine tunisienne, a été abattu de cinq balles.
- Un jeune homme de 25 ans, de nationalité turque, a été grièvement blessé à la main.
L’agresseur, qui a pris la fuite avant d’être interpellé par le GIGN, avait posté des vidéos à caractère raciste sur les réseaux sociaux, rendant hommage à Jean-Marie Le Pen et tenant des propos haineux contre l’immigration.
Dans son véhicule, les enquêteurs ont découvert plusieurs armes.
🔍 Une enquête désormais antiterroriste
Face à l’ampleur des faits, le Parquet national antiterroriste (PNAT) a repris l’enquête, une première historique pour un attentat d’ultradroite à caractère raciste en France.
Les charges retenues sont extrêmement lourdes :
- Assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion.
- Association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes.
L’enquête est désormais entre les mains de la DGSI et de la SDAT.
💬 Réactions et tensions
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé un crime « insupportable » et affirmé que « le racisme doit être sévèrement puni ».
Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, ce drame est « le résultat d’un travail de banalisation du racisme, mené par certains courants politiques et médiatiques ».
Dans le Var, où le Rassemblement national est fortement implanté, les réactions politiques locales restent timides.
🕊️ Hichem Miraoui, une vie brisée
Originaire de Tunisie, Hichem Miraoui se plaignait depuis des mois d’un climat hostile dans son quartier.
Sa sœur, effondrée, a confié :
« Ça fait neuf ans que ma mère attend de pouvoir le serrer dans ses bras. Il va rentrer dans un cercueil… »