COMMUNIQUÉ DE PRESSE :
Jean-Victor CASTOR et Davy RIMANE, députés de Guyane
Décret relatif au transport fluvial et à la navigation intérieure : dernier exemple de la gestion absurde de la Guyane par Paris!
Par communiqué en date du 28 janvier 2025, le préfet de la Guyane a annoncé la publication du décret n° 2025-50 du 15 janvier 2025 portant diverses dispositions relatives au transport fluvial et à la navigation intérieure, qui définit es conditions d’accès à la profession de transporteur fluvial en Guyane.
Alors que notre pays Guyane est totalement enclavé et qu’à la construction de routes, l’Etat préfère une « piste améliorée tracée par le génie militaire estimée à 320 millions d’euros avec 16 ans de travaux »
Alors que dans ces conditions, les seuls moyens de déplacement pour des milliers de guyanais sont les fleuves considérés par les lois françaises comme non navigables…. une étape supplémentaire de la gestion absurde de notre pays par Paris a été franchie en ce mois de janvier 2025.
Ainsi selon le chapitre V du décret n° 2025-50, les transporteurs fluviaux (même occasionnels) de Guyane devront dorénavant disposer dune « attestation de capacité professionnelle » délivrée par le préfet.
Pour obtenir cette attestation, les transporteurs fluviaux (même occasionnels) devront soit être titulaires d’un diplôme supérieur sur la gestion d’entreprise et/ou le transport fluvial, soit avoir été chef d’entreprise dans ce domaine pendant au moins 3 années consécutives, soit passer un examen pour apprécier leur capacité professionnelle dans le transport fluvial !!!
Bienvenue en absurdie ! Quel examen ? Quels diplômes ? Quels examinateurs ?
Nos fleuves seront-ils considérés comme navigables avec cette« attestation » ?
Nous dénonçons labsence de dialogue et le passage en force dans l’élaboration de ce décret. Les acteurs locaux, incluant les entreprises de transportfluvial, les associations de riverains et les élus du territoire, n’ont pas été invités à participer aux discussions préalables ni à donner leur avis sur les mesures proposées.
Ce décret élaboré sans une évaluation rigoureuse et une prise en compte des réalités culturelles et humaines locales, perturbera gravement tout un pan des activités humaines dans des parties importantes de notre territoire.
L’unique conséquence de ce décret sera de « couler » des entreprises guyanaises en favorisant l’installation d’entreprises hexagonales qui ne connaissent rien à la navigabilité de nos fleuves.
Nous demandons, à Messieurs REBSAMEN, VALLS et TABAROT de retirer immédiatement le chapitre V du décret 2025-50 du 15 janvier 2025, qui traite du cas de la Guyane et douvrir un dialogue transparent et constructif avec les principaux intéressés et les élus de Guyane pour élaborer des solutions adaptées qui répondent aux enjeux identifiés.


