Lancée en octobre 2024, l’opération Kapalu (« massue » en Wayãpi) a frappé un grand coup contre l’orpaillage illégal dans le bassin de la Camopi, une zone reculée de près de 3 000 km² située au sud-est de la Guyane. En partie intégrée au Parc amazonien de Guyane, cette région est un sanctuaire naturel longtemps menacé par l’extraction aurifère clandestine.
Un résultat sans appel
Kapalu marque un tournant décisif :
- En cinq ans, le nombre d’orpailleurs illégaux a chuté de 2 500-3 000 à seulement 300, répartis sur 30 chantiers.
- Cette attrition est le fruit d’opérations répétées et de points de contrôle permanents, tenus par les forces armées et la Gendarmerie de Guyane.
- La phase de destruction systématique, menée entre octobre et novembre 2024, a mobilisé plus de 150 militaires et gendarmes pendant six semaines, avec des patrouilles régulières pour éviter toute reprise des activités illégales.
Des pertes colossales pour les orpailleurs
L’opération s’est soldée par des saisies et destructions massives :
- 500 g d’or natif confisqués
- 23 pirogues et 26 moteurs hors-bord neutralisés
- 50 motopompes et 15 groupes électrogènes détruits
- 17 000 litres de carburant et 6 tonnes de nourriture saisies
- Un préjudice estimé à plus de 3,5 millions d’euros pour les orpailleurs illégaux
Grâce à ces actions, le bassin de la Camopi ne représente plus que 3 % de l’orpaillage illégal en Guyane, contre plus de 20 % en 2019.
Un combat qui se poursuit
Le 28 janvier 2025, le premier comité stratégique de Lutte Contre l’Orpaillage Illégal (LCOI) a rassemblé les autorités locales pour dresser le bilan et envisager les prochaines étapes. L’objectif est clair : maintenir la pression et empêcher toute réinstallation des orpailleurs clandestins.
Avec des moyens renforcés et une volonté politique affichée, l’opération Kapalu s’inscrit comme un modèle de lutte efficace contre l’orpaillage illégal en Amazonie. 🌳🔥

crédit image @EtatMajorFR