Le Suriname, petit État d’Amérique du Sud aux immenses ressources, mais à l’économie exsangue, se rend aux urnes ce dimanche 25 mai pour des élections législatives décisives. Dans un pays marqué par une grave crise socio-économique, une inflation galopante, et un exode massif des jeunes, l’espoir repose sur un trésor encore inaccessible : le pétrole offshore.
🛢️ « De belles promesses, des ventres vides » : cette phrase d’un média local résume l’ambiance pesante d’une campagne électorale où chaque candidat promet monts et merveilles, misant sur les futures royalties pétrolières. Mais en attendant, les Surinamais peinent à remplir leur assiette.

🗳️ Un pays divisé, un scrutin incertain
Le Suriname est un mélange unique d’ethnies et de cultures — descendants d’Indiens, de Créoles, de Javanais, d’esclaves africains et de colons néerlandais — mais cette diversité se traduit aujourd’hui par des fractures politiques profondes.
- 🇸🇷 Chan Santokhi, président sortant et chef du Parti de la réforme progressiste (VHP), est en quête d’un second mandat. Malgré une popularité en berne, il veut poursuivre sa politique d’austérité, tout en promettant une allocation mensuelle de 750 dollars pour les plus démunis.
- 🗳️ Face à lui, le Parti national démocratique (NPD) d’Ashwin Adhin et de Jennifer Geerlings-Simons joue la carte du populisme : distribution généreuse des royalties pétroliers et rapprochement stratégique avec la Chine.
Aucun des deux camps ne prévoit d’alliance, et avec 14 partis en lice, rien n’est joué.
🕯️ Le fantôme de Desi Bouterse plane sur l’élection
Impossible de parler de cette élection sans évoquer Desi Bouterse, l’homme fort qui a marqué le Suriname pendant près de 40 ans. Mort en décembre 2024 dans la clandestinité, il laisse derrière lui l’image d’un pays gangréné par la corruption, la répression, et le trafic de drogue.
Sous son règne, le Suriname est devenu un narco-État, selon le journal néerlandais Volkskrant. Ses partisans restent influents, et son héritage divise encore la population.
🚀 Le Suriname à la croisée des chemins
Alors que les regards se tournent vers l’avenir pétrolier du pays, la question est simple : qui saura transformer cette promesse en réalité, sans répéter les erreurs du passé ?
L’espoir est là, mais la défiance aussi. Les Surinamais attendent des actes, pas des mots.
👉 Et vous, qu’en pensez-vous ?
Le Suriname peut-il enfin tourner la page ? Peut-on faire confiance à ces promesses électorales ? Partagez votre avis en commentaire !