19 octobre 2025 - 236 vues
En 2024, la violence envers les médecins ne faiblit pas. Près de 2 000 incidents ont été recensés par le Conseil national de l’Ordre des médecins, soit 1 praticien sur 100 confronté à une agression. Un niveau qui s’installe dans la durée, révélant une inquiétante banalisation du risque dans le quotidien médical.
Les Hauts-de-France et la région PACA concentrent le plus grand nombre de signalements, avec des pics dans le Nord et les Bouches-du-Rhône. Les médecins généralistes, en première ligne du soin, restent les plus exposés, tandis que les femmes praticiennes représentent plus de la moitié des victimes.
Si les agressions verbales et les menaces demeurent dominantes, les atteintes aux biens progressent nettement, tirées par une recrudescence de falsifications d’ordonnances. La plupart des incidents surviennent au cabinet, en médecine de ville, et dans plus d’un cas sur deux, l’auteur est le patient lui-même.
Malgré la gravité de certains faits, seulement un tiers des médecins déposent plainte. Un chiffre qui traduit à la fois la lassitude, la peur des représailles et le sentiment d’isolement face à une violence devenue presque ordinaire.
La sécurité des soignants n’est plus une question périphérique : elle devient un enjeu majeur de santé publique.





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